Le mot « résilience » représente un concept qui a été mis en lumière au cours des dernières décennies.
Nous avons pu le constater à de nombreuses reprises et sous diverses formes. Par exemple : nous pouvons avoir trois frères et sœurs, trois enfants ayant subi la perte traumatique de l’un ou des deux parents. Dans des circonstances et des environnements identiques, ces enfants peuvent grandir en montrant un comportement très différent. Certains d’entre eux traîneront cette blessure traumatique et l’exprimeront à travers des comportements problématiques, une faible estime de soi, de l’anxiété, des difficultés d’apprentissage, etc.
D’autres, en revanche, peuvent développer une attitude plus adaptative pour eux-mêmes, maintenant l’équilibre psychologique malgré le traumatisme. Tout cela nous force à nous demander pourquoi.
En nous tous, quelque chose demande à être accompli ?
Nous sommes tous les témoins et les victimes d’un monde en transformation.
Instabilité, crises, surinformation, chacun de nous doit urgemment prendre conscience de ce qui fera pencher favorablement le poids de la balance, vers une évolution positive de tous les événements auxquels nous sommes confrontés.
Développer un cerveau résilient est un objectif qui, lorsqu’il est atteint, a une valeur inestimable. Nous savons que nous sommes tous capables de choses extraordinaires, même lorsque tout semble perdu, ou que notre environnement est insécuritaire ou critique.
Viktor Frankl (professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie) a déjà défini pour nous les bases de la résilience dans plusieurs de ses ouvrages. Il l’a fait en nous apprenant, par exemple, comment certaines personnes arrivent à faire face à l’adversité grâce à leurs forces intérieures, à leurs buts et à leurs approches.
En réalité, la résilience est une attitude, nourri d’un profond sentiment de confiance et de foi. Elle donne forme à un cerveau plus fort, doté d’une meilleure résistance au stress, et de fonctions exécutives plus habiles, grâce à des connexions très spécifiques.
L’effort en vaut la peine, car notre avenir à tous en dépend !
La neurobiologie de la résilience.
Début 2016, la revue « Nature » a publié une étude intéressante sur la neurobiologie de la résilience. Elle explique que cette capacité est liée à une série de zones cérébrales très spécifiques : le néocortex cérébral ; et, au niveau sous-cortical, le complexe amygdalien, l’hippocampe et le locus céruléen.
Lorsque nous faisons face à l’adversité, notre cerveau expérimente stress et angoisse émotionnelle. Ainsi, ce type de réponse s’initie et se prépare dans un lieu très concret : l’amygdale.
Cette structure est la responsable de nos réponses associées à la peur, et c’est elle aussi qui envoie les messages nécessaires au cerveau pour qu’il libère de l’adrénaline et du cortisol au plus vite, afin de pouvoir nous préparée à la fuite ou à la lutte.
Or, lorsque l’amygdale, cette sentinelle de la peur, prend le contrôle, il se passe quelque chose de très caractéristique : le cortex préfrontal perd sa fonctionnalité. Autrement dit, notre capacité à analyser la situation de manière objective ou à réfléchir au problème diminue complètement. Nous nous laissons porter par cette séquestration émotionnelle dominée par la crainte sans être capables de voir une quelconque issue, sans disposer de ce calme interne grâce auquel construire une voie d’évasion.
Si nous étions capables de tous développer un cerveau plus résilient, cet coupure du cortex préfrontal serait inexistant, et notre capacité d’adaptation totale. Car la résilience implique fondamentalement de calmer l’amygdale pour activer le cortex préfrontal. De réduire le stress pour développer une neurologie plus ouverte, réfléchie et forte.
S’adapter au mieux à chaque situation que l’on traverse !
1) Sortir à tout pris du mode automatique : N’adhérez jamais à des jugements ou de préjugés établis par des discours intérieurs, des pensées négatives, ou des personnes dont l’intention ne vous alignent pas à un modèle d’accroissement personnel.
2) Calmer l’amygdale et à renforcer le cortex préfrontal (à savoir les fonctions exécutives et d’adaptatives) : Dès qu’une expérience négative apparaît, la première réaction à avoir consiste à respirer consciemment pour réactiver le cortex préfrontal. La cohérence cardiaque restant une des meilleures techniques.
3) Connectez avec le moment présent : Cette habitude améliore également la connexion cérébrale pré frontale, libère le stress et favorise le renforcement des fonctions exécutives. Introduisez cette pratique dans votre vie le plus vite possible. Plus votre attention se portera sur le présent et les actions les plus justes à poser, au présent, et plus votre cerveau se régulera dans les fonctions adaptatives, et non défensives.
4) Maintenez des comportements sociaux sains, et favorisez toujours la connexion avec des personnes de confiance, et confiantes. Ainsi, votre environnement social sera une source de résilience extérieure, par comparaison et inspirations.
Vertueusement !
Alexandre ANTONIENKO